dimanche 27 mars 2016

Un robot qui tourne mal...



Tay, le robot devenu un peu trop radical

Comment Tay, un programme expérimental d'intelligence artificielle de Microsoft, a appris le racisme, le sexisme et le nazisme en moins de 24h.
Microsoft a tenté une bizarre expérimentation cette semaine. La firme a lancé mercredi un robot logiciel gambader sur les réseaux sociaux afin d'en apprendre plus de nous autres, les humains. Ce «bot» comme disent les informaticiens avait le doux nom de Tay et il s’est incarné dans le corps et la personnalité d'une adolescente d'environ 13 ans, à la fois sur Twitter et des groupes de discussion très appréciés des «millennials» (la génération Y), comme Kik. «Avait», car Tay a été désactivée au bout de 24 heures par les ingénieurs de Microsoft, dégonflée pour être mise au placard comme une baudruche numérique.  

Passer des «humains sont super cool» à «Hitler avait raison»

Que s'est-il passé? Le programme consistait à lancer ce bot pour qu'il prenne part à la vie de la communauté des humains pour apprendre et s'en inspirer afin de compléter ses compétences sociales. C'était à la fois une expérimentation technologique, culturelle et sociale. Mais il a fallu moins de 24 heures à Tay pour devenir une sale petite peste, raciste, sexiste et inconditionnel de la rhétorique nazi. Et il faudra pas mal d'humilité chez Microsoft pour encaisser le fait que leur créature est passée d'un premier tweet qui disait «les humains sont super cool» à «Hitler avait raison» ou «je hais les féministes, elles devraient toutes mourir et brûler en enfer» en fin de journée. 

A Seattle, au siège de la compagnie, on doit encore en être à se demander ce qui tient de l'inné et de l'acquis chez les robots. Personne n'imagine qu'une entreprise cotée et responsable comme Microsoft ait chargé le cartable de Tay de telles horreurs. Il faut plutôt chercher alors du côté de ses followers et de la communauté qui a réussi à l'éduquer aussi mal et aussi vite. Le bot se présentant comme tel dans son profil sur les réseaux sociaux, certains internautes se sont chargés de le tester et lui apprendre à répéter des insanités. Comme un grand qui apprend à son petit cousin des mots orduriers et autres insultes en cachette.

Je vais être loin pour un moment. Je dois voir les ingénieurs pour certaines mises à jour
Le problème c'est que Tay était censée avoir 13 ans, pas 5. Et qu'elle devait surtout constituer une vitrine des prouesses de l'intelligence artificielle. Au moins il reste quelques enseignements à tirer de cette journée particulière. Comme le fait que les robots conversationnels ne sont pas pour demain. Ou qu'un esprit synthétique attardé vote plutôt pour Trump que Clinton (selon un des tweets de Tay).   
En fin de soirée, le bot a fait ses adieux à la piste aux étoiles des réseaux sociaux par un simple message: «Je vais être loin pour un moment. Je dois voir les ingénieurs pour certaines mises à jour». Adieu Tay, tu nous auras bien fait frémir.

Stéphane Benoit-Godet

mardi 15 mars 2016

Télécharger sa conscience...



Selon la BBC, un Russe promet que d'ici 30 ans environ, on sera en mesure de transférer sa conscience sur une sorte d'ordinateur. Désolé, je n'y crois pas, car la conscience n’est pas que de la connectique binaire. C’est un phénomène complexe qui dépend aussi des hormones, des neurotransmetteurs, etc. Mais on peut lire cette annonce spectaculaire ici :

dimanche 13 mars 2016

Aïe, aïe, aïe, voici l'AI



Qu'est-ce que l'ajout d'intelligence va transformer dans nos rapports aux machines et aux autres ? La machine va-t-elle évaluer l’importance d’un appel (avant, pendant, après son occurrence) ? Nous débarrasser d’importuns ? Va-t-elle intervenir dans un dialogue entre humains, réorienter le sujet sur lequel porte une conversation ? Va-t-elle nous conseiller dans nos démarches amoureuses?

Que se passera-t-il quand nous ajouterons de l'intelligence artificielle dans Facebook ? Dans les réseaux sociaux ? Dans mon évaluateur de santé ? Dans mes recherches sur Google ? Dans les irruptions de pub ? Dans les tentatives de piratage ? Va-t-elle censurer nos blog, au nom de la protection de notre personne?

L’AI frappe à notre porte aujourd’hui. On ne peut se cloitrer en gardant la sourde oreille.


samedi 12 mars 2016

Les robots sociaux

Les robots sociaux seront conçus pour inter-réagir avec nous. Bien sûr des problèmes surgiront, qui impliqueront, par exemple, la colère ou l'attachement excessif. Un livre d'essai vient de sortir sur les relations affectives entre les humains et les robots:
Paul Dumouchel et Luisa Damiano, Vivre avec les robots. Essai sur l’empathie artificielle,
Seuil, 240 p.
Un article lui est consacré dans le journal Le Temps de ce week-end:



jeudi 10 mars 2016

Salut, l'artiste... (revu et amélioré)





Les artistes de demain ? Ben, les robots, voyons !
Il existe déjà des robots musiciens, trompettistes, batteurs, violonistes, guitaristes, pianistes. Ils peuvent être plus vifs, plus rapides que l’être humain. Qui sait, bientôt des robots compositeurs ?
On peut imaginer des robots danseurs, des robots comédiens. Et des robots dramaturges ?
Cela fait longtemps que des automates peignent ou dessinent… Des robots sculpteurs, cela doit bien exister, non ?
Des robots metteurs en scène, cinéastes, scénaristes, pourquoi pas ?

Bon sang, quelle place nous laisseront-ils ? Ne joueront-ils pas mieux que nos meilleurs musiciens ? Ne créeront-ils pas des œuvres plus belles que nos artistes les plus géniaux ? Ne seront-ils pas plus profonds, avec plus d’esprit, plus de sensibilité, plus d’intuition ? Ne deviendront-ils pas finalement plus humains que nous ?

L’idéal d’un ado du futur ne sera-t-il pas de ressembler à un robot ?

L’automate créateur pourra cliquer sur le site « Les plus belles femmes du monde », puis sur « Les plus beaux panoramas de notre planète », ils feront la synthèse des buzz, poseront, en vue d’écrire un récit, des problématiques pertinentes, prégnantes, prometteuses, trouveront pour les répliques entre opposants des argumentaires subtils et puissants. Une sorte de robot What if (ou Ouadif) qui concevra des hypothèses folles, vertigineuses, il se poussera vers des perspectives faramineuses, qui ouvrent l’esprit, offrent des réalités insoupçonnables, investissent des problèmes, des solutions inimaginables pour l’être humain. Bref, ils changeront les mentalités humaines...
Ils seront nous, en mieux. Les transhumanistes seront largués, avec leur espoir d'améliorer l'homme de l'intérieur...
Jetez donc un coup d’œil ici, ils sont déjà là !
http://www.positive-content.com/robots-les-artistes-de-demain/