Ada d’Antoine
Bello, Gallimard, 2016. 360 pages.
ADA est une Intelligence Artificielle dont la base
physique devient subitement indéterminée, au grand dam de ses concepteurs. D’où
la question alternative : est-ce que ce programme informatique s a été
enlevé par des individus malveillants ou est-ce que la petite maligne s’est
fait la malle en douce ?
Toujours est-il que l’entreprise qui l’avait conçue
dans la Silicon Valley recourt aux services de l’inspecteur Frank Logan pour
enquêter sur la « disparition ». On apprend assez vite qu’ADA est
spécialisée dans l’écriture des romans à l’eau de rose et que l’objectif
initial qui lui avait été assigné était de publier un titre qui devrait se
vendre à au moins 100'000 exemplaires. Le talent d’ADA viendrait de sa
connaissance du genre (elle a tout lu), des impacts stylistiques et des
statistiques de vente, autant de données auxquelles elle accède le plus
facilement du monde.
Ce livre s’interroge d’une part sur l’avenir de
l’AI, sur la place qu’elle occupera dans nos sociétés et sur celle qu’elle
laissera au descendants de ses créateurs.
D’autre part, il quationne aussi la création littéraire, les obstacles
qui contrecarrent l’écrivain et les traits caractéristiques qui séduisent le
plus le public des lecteurs.
Il faut oublier le côté thriller. De nombreux
passages sont explicatifs, même sous la forme de dialogues entre l’homme et la
machine. On croit (à tort) que l’enquête est assez vite bouclée. Toutefois, le
lecteur s’expose à des rebondissements et des surprises de taille, dont je
préfère lui laisser la primeur.
J’ai été pris par ce roman que j’ai lu en trois
jours. Je pense qu’il fera date dans le monde de la prospective sur les AI. Un
livre précieux qui appartient bel et bien à la SF.
Ma petite note : 8 / 10
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