mardi 7 mars 2017

critique d'un film sur une créature du futur...



Morgane (2016) n’a pas récolté que des bonnes critiques. Et je peux comprendre que l’on rejette ce film pour sa violence gratuite. Gratuite, sa violence, elle l’est assurément. Est-ce vraiment nécessaire de prêter un penchant guerrier à un fruit de laboratoire ? Morgane (du nom de la fée plutôt maléfique dans la légende arthurienne) est une « chose » d’apparence jeune et féminine, qui cède à des rages criminelles. Ce produit de l’esprit transhumaniste résulte d’une manipulation génétique, une jolie forme humaine, dotée d’une conscience ajoutée. Elle est supérieure à l’espèce qui l’a générée. D’ailleurs, elle le lui fait bien comprendre, grâce à son instinct militaire hypertrophié.
Ainsi, plusieurs questions surgissent dans l’entourage qui la teste : peut-on contrôler cette créature supérieure ? Éliminer cette prétendue chose, est-ce commettre un meurtre ? N’est-elle pas quand même aussi humaine ? Qui aurait le pouvoir de l’éliminer ?
On le voit, une fois de plus, l’enjeu ici est de fixer la limite entre l’humain et le non-humain, ce qui devient de plus en plus difficile à faire…
Hormis cette problématique, le film présente des séquences touchantes, quand Morgane aspire au paradis. Elle aime sa fuite dans les bois, près d’un lac. Curieux qu’un être artificiel s’attache avec une telle force à la Nature sauvage.
L’image est belle, soignée, souvent froide, mais souvent d’une patte originale.
Ah, j’oubliais : le film est de Luke Scott, le fils de Ridley, le père d’Alien…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19564671&cfilm=236397.html.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire