mercredi 11 mai 2016

Hyperloop One, le train du futur: 1000 km/h



La compagnie française de chemins de fer SNCF a investi dans l'une des startups américaines qui travaillent sur le projet futuriste de train à très grande vitesse «Hyperloop», né de l'imagination du milliardaire américain Elon Musk. Cet entrepreneur touche-à-tout, déjà à l'origine des voitures électriques Tesla et du lanceur de satellites SpaceX, avait lancé en 2013 l'idée de propulser des passagers dans des capsules circulant sur des coussins d'air dans un tube à basse pression.
Le projet, considéré par certains comme de la science-fiction, permettrait de parcourir en 30 minutes les quelque 600 kilomètres séparant Los Angeles de San Francisco, et il est ouvert aux offres concurrentes de plusieurs entreprises de high-tech. C'est dans l'une d'entre elles, tout juste rebaptisée Hyperloop One (ex-Hyperloop Technologies) que la SNCF a investi, a confirmé mardi cette startup basée à Los Angeles, à la veille d'une démonstration «à échelle et vitesse réelle» de ce qu'elle a réussi à accomplir jusqu'ici dans le désert à proximité de Las Vegas.
La SNCF n'a pas précisé le montant exact du financement apporté par la SNCF, saluée comme «l'une des forces principales derrière le rail à haute vitesse en Europe», indiquant juste qu'il faisait partie d'une levée de fonds de 80 millions de dollars, à laquelle ont également participé 9 autres investisseurs. On retrouve parmi eux beaucoup de fonds de capital-risque, mais aussi GE Ventures, une branche d'investissement du conglomérat industriel américain General Electric. «La réponse impressionnante que nous avons eue confirme déjà ce que nous avons toujours su, que Hyperloop One est à l'avant-garde d'un mouvement pour résoudre l'un des problèmes les plus pressants de la planète», a affirmé Shervin Pishevar, cofondateur et président du conseil d'administration de la startup, disant voir se rassembler «les esprits les plus brillants» pour «éliminer les distances et les frontières».
Au-delà des liens financiers, Hyperloop One revendique aussi la caution d'une série d'autres spécialistes du secteur du transport, avec l'annonce parallèle mardi de plusieurs «partenariats mondiaux». Ils impliquent notamment les sociétés d'ingénierie française Systra (filiale de la SNCF et la RATP) et allemande Deutsche Bahn Engineering and Consulting, ou encore le groupe suisse Amberg, présenté comme un expert dans l'infrastructure de transport et les tunnels. «Je pense que cela va changer le comportement humain» et «faire pour le monde physique ce qu'internet a fait pour le monde numérique», a commenté mardi Andrew Liu, vice-président d'un autre de ces nouveaux partenaires, AECOM. «Mon fils ne saura jamais ce qu'est une relation à longue distance, parce que 300 ou 400 miles (480 à 640 kms NDLR) représenteront une navette de 20 minutes.»

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