Voici un article complet à ce sujet:
La technologie du train du futur Hyperloop testée dans le désert
Le premier test
public d'un système de propulsion censé faire fonctionner le train à très
grande vitesse Hyperloop a eu lieu ce mercredi dans le Nevada. Cette
technologie permettrait de relier Los Angeles à San Francisco en
30 minutes
L'avenir des transports
a peut-être commencé à prendre forme mercredi dans le désert américain, avec le
premier test public d'un système de propulsion censé faire fonctionner un
projet futuriste de train à très grande vitesse, «Hyperloop».
Devant des invités
assis sur des gradins, un genre de traîneau a glissé le long d'une courte voie
installée dans le désert à proximité de Las Vegas, dans l'ouest américain,
avant de freiner et de s'arrêter dans un lit de sable et un nuage de poussière,
a constaté un journaliste de l'AFP.
A terme, le système
testé mercredi par la startup américaine Hyperloop One est censé propulser des
capsules transportant des passagers ou du fret sur des coussins d'air dans un
tube à basse pression, leur permettant de parcourir en 30 minutes les quelque
600 kilomètres séparant Los Angeles de San Francisco.
Un rêve qui pourrait
devenir réalité en 2021
L'idée de Hyperloop,
considérée par certains comme de la science fiction, avait été lancée il y a
trois ans par le milliardaire américain Elon Musk, déjà derrière les voitures
électriques Tesla et la société aérospatiale SpaceX. Le projet suscite des
offres concurrentes de plusieurs entreprises technologiques, et Hyperloop One
ambitionne d'être la première d'entre elles à lui donner vie.
«Aujourd'hui, nous
sommes un peu plus près de rendre Hyperloop réel", a commenté mercredi le
directeur général de cette startup, Rob Lloyd. «Nous transporterons du fret en
2019, et nous pensons que nous aurons des passagers transportés en sécurité par
Hyperloop en 2021», a-t-il affirmé.
«Nous sommes sur une
terre sacrée pour nous. L'équipe a travaillé incroyablement dur pour arriver à
ce que nous appelons l'aperçu de notre Kitty Hawk», a relevé de son côté
Shervin Pishevar, cofondateur de Hyperloop One. Kitty Hawk est le petit
village de Caroline du Nord proche de l'endroit où les frères Wright avaient fait
voler le premier avion en 1903, et Hyperloop One a promis à plusieurs reprises
une révolution de même ampleur avec son propre projet.
«L'objectif de ce
test n'est pas seulement de déplacer ce traîneau», a souligné Brogan BamBrogan,
un autre cofondateur de Hyperloop One. «C'est de concevoir un système
d'accélération dont on peut augmenter l'échelle pour transporter des passagers
et du fret, et de faire baisser les coûts» pour permettre une utilisation de la
technologie dans le monde entier.
Il a expliqué que le
traîneau devrait évoluer vers une sorte de châssis pour les capsules de
transport capable d'accélérer à 640 km/h en quelques secondes, avec l'idée à
long terme d'atteindre des vitesses presque supersoniques.
«Vous ne sentirez pas
davantage d'accélération que dans un avion qui décolle», et ensuite la capsule
glissera sur de longues distances, assurant un transport en douceur et une faible
consommation d'énergie, a-t-il assuré.
La SNCF investit dans
ce projet d'avenir
Hyperloop One a
promis un test à échelle et vitesse réelle dans un tube de deux kilomètres
d'ici la fin de cette année, sur le même site que le test organisé
mercredi. La startup avait déjà annoncé la veille une levée de fonds de 80
millions de dollars auprès de 10 investisseurs, dont la société française de
chemins de fer SNCF.
«On est devenus
investisseurs minoritaires (...) pour être au cœur du développement, pour les accompagner,
leur amener notre expérience de la grande vitesse, notre connaissance du
client», a commenté auprès de l'AFP Carole Desnost, directrice de l'innovation
à la SNCF. «L'expertise clients c'est important pour cette société qui démarre
dans les transports».
«La demande de
rapidité de centre-ville à centre-ville, c'est clairement une attente des
clients. Après, ce sera peut être plus facile de le développer dans des pays
qui sont vraiment en attente de transport et qui ont à créer des nouveaux modes
de transport plutôt que de remplacer des modes de transport existants»,
a-t-elle reconnu.
Au-delà des soutiens
financiers, Hyperloop One revendique aussi la caution d'une série d'autres
spécialistes du secteur du transport avec lesquels elle a noué des partenariats,
comme la société d'ingénierie française Systra (filiale de la SNCF et la RATP),
dont un responsable, Mathieu Dunant, évoque «un potentiel énorme pour les
transports non seulement entre, mais aussi à l'intérieur des villes».
source: http://www.letemps.ch/sciences/2016/05/12/technologie-train-futur-hyperloop-testee-desert
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