Voitures autonomes
“Il y a trois choses à savoir sur les voitures sans conducteur”, écrit Time dans son édition du 7 mars. “1 : elles sont déjà là. 2 : elles conduisent mieux que nous. 3 : elles vont tout changer.”
Le magazine américain n’est pas le seul à s’intéresser de près à l’avenir de l’auto. En Allemagne, Der Spiegel consacre sa une du 27 février à cette voiture sans conducteur qui vient “modifier notre façon de vivre”. Côté américain, le magazine des affaires Fortune dresse de son côté le portrait de BMW, constructeur automobile emblématique, qui “se prépare à un monde sans chauffeur”, talonné par ses concurrents classiques, mais aussi par les spécialistes des hautes technologies de la Silicon Valley.
La lutte est rude. “On n’assiste nulle part ailleurs à une bataille aussi captivante entre l’ancienne industrie et la nouvelle, note Der Spiegel. Et les pronostics sont ouverts.”
Pour Fortune, les constructeurs traditionnels ont cependant du souci à se faire, car ce qui distingue une voiture d’une autre aujourd’hui, c’est son équipement informatique, et “c’est bien là, manifestement, que la Silicon Valley excelle”, pointe le magazine. Entre 2004 et 2015, la part des coûts liés à l’électronique dans un véhicule aurait déjà doublé, passant de 20 % à 40 %, selon les estimations de Boston Consulting.
Ne pas laisser le champ libre à Google
Une chose est sûre : les investissements vont bon train dans le secteur. Google fait les gros titres avec sa Google Car et prédit que les voitures sans conducteur seront sur les routes d’ici à 2020. Apple planche sur une voiture électrique autonome, nom de code : Titan. Uber, la compagnie américaine de VTC (véhicules avec chauffeur), travaille avec des experts en robotique de l’université Carnegie-Mellon pour concevoir un véhicule sans conducteur pour lequel elle est prête à dépenser beaucoup, relève Fortune.
Côté constructeurs, BMW, Toyota, Nissan et Daimler ont annoncé de gros investissements. “Nous ne pouvons pas laisser ce marché à Google”, souligne Wolfgang Bernhard, membre du conseil d’administration de Daimler cité par Der Spiegel. En France, Renault et PSA Peugeot Citroën sont également engagés dans la course.
Réduire le nombre de morts sur les routes
Dans les rues de Mountain View, la petite ville de Californie où Google a son siège, les prototypes sont en train d’être testés [le géant d’Internet vient de reconnaître qu’une de ses voitures autonomes était entrée en collision avec un autocar le 14 février]. En Allemagne, on peut croiser un camion autonome sur l’autoroute A8 près de Stuttgart, le fief de Daimler.
Si les véhicules autonomes ont le vent en poupe, c’est qu’on leur prête plusieurs avantages : ils seraient plus sûrs que les voitures conduites par vous et moi et permettraient donc de réduire le nombre de victimes sur les routes, tout en contribuant à décongestionner le trafic. “Nous devrions interdire les voitures classiques car elles sont trop dangereuses”, affirmait à l’été 2015 Elon Musk, dont l’entreprise Tesla s’est lancée dans le développement de véhicules électriques sans conducteur.
Servir de cobaye ou non
Mais alors, devrons-nous sauter dans la première voiture sans conducteur de Google ou de Tesla dès 2020, ou bien attendre la première berline d’un constructeur traditionnel, vers 2030-2035 ? Cela dépend de l’envie que l’on a de participer à l’expérimentation de ces véhicules, suggère Fortune. Si un constructeur comme BMW est “plus prudent”, relève le magazine, c’est qu’“il compte sur son équipe de recherche-développement pour effectuer les tests, pas sur les clients”.
Sources : http://www.msn.com/fr-ch/auto/actualite/transports-la-voiture-sans-chauffeur-est-l%c3%a0-%e2%80%93-enfin-presque/ar-BBqcinu?ocid=spartanntp
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