Vous vous rappelez The Thing (1982) de Carpenter, ses montagnes glacées, les baraquements isolés du monde, le mal sournois, intrusif, irréversible, mêlé à des restes extraits du permafrost ? Sauf que dans Fortitude, ce qui est déterré, décongelé, c’est de la carcasse de mammouth, pas des ET. Mais la menace est la même : une fois infecté, l’être humain est métamorphosé – dans notre cas, psychiquement.
Cette série présente des personnages complexes, auxquels on peine à s’attacher au départ. Petit à petit, on est gagné par une certaine sympathie. Vers les deux-tiers, la série tourne à l’horreur (genre auquel je n’adhère pas forcément), toute la station de Fortitude affronte le pire, une nature qui devient folle.
Si vous aimez le genre policier avec un zeste de thriller, un soupçon de fantastique et une pincée de SF (sans oublier quelques litres de gore), avec une musique à la Carpenter, lancez-vous dans cette série. Pas facile à trouver (je l’ai achetée à Bruxelles). Les acteurs sont remarquables (notamment la Danoise Sofie Gråbøl qui jouait la commissaire dans The Killing). Juste une réserve sur la fin qui me paraît précipitée, peut-être en vue de la seconde saison ?
Fortitude, frissons garantis!
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