Au Moyen-Age, des tribunaux avaient bien condamné à mort des chevaux...
LES DROITS DES ROBOTS
A L’ETUDE
Les machines remplaceront bientôt les humains dans
certaines tâches. Et pourraient, elles aussi, bénéficier d'une
protection juridique. Dans moins d'une décennie, selon les chercheurs, les
robots feront partie du quotidien. Ces machines évolueront au contact des
humains, pourront les remplacer dans certaines tâches, mais auront-elles, comme
eux, des droits? La question a déjà été posée en Grande-Bretagne, dans un texte
de prospective remis au gouvernement en décembre 2006. Le projet Horizon
Scan aborde quelque 250 sujets d'avenir. Parmi eux, les conséquences de
l'évolution des robots.
Sous l'appellation «Rêves utopiques ou meilleures machines», les experts s'interrogent sur ce qu'il faut apporter aux robots en échange du développement de leur intelligence artificielle. Seront-ils autorisés à voter, obligés de payer des impôts, de faire leur service militaire? Selon le rapport, si les robots participent à la force de travail, donc à la croissance de l'économie, il sera nécessaire de leur donner par exemple une couverture sociale pour assurer le bon fonctionnement de leurs équipements. Comme le note le texte, un ordinateur, qui n'est pas une personne légale, ne peut pas être mis en cause pénalement. Au mieux, son fabricant peut faire protéger son droit de propriété intellectuelle.
Sous l'appellation «Rêves utopiques ou meilleures machines», les experts s'interrogent sur ce qu'il faut apporter aux robots en échange du développement de leur intelligence artificielle. Seront-ils autorisés à voter, obligés de payer des impôts, de faire leur service militaire? Selon le rapport, si les robots participent à la force de travail, donc à la croissance de l'économie, il sera nécessaire de leur donner par exemple une couverture sociale pour assurer le bon fonctionnement de leurs équipements. Comme le note le texte, un ordinateur, qui n'est pas une personne légale, ne peut pas être mis en cause pénalement. Au mieux, son fabricant peut faire protéger son droit de propriété intellectuelle.
Source : Le Temps .
A
l'institut de recherches américain MIT, Aaron Edsinger travaille depuis trois
ans sur le robot Domo. Celui-ci doit naître d'une fusion entre Kismet, qui
recherche les contacts avec les humains et Cog, très bon manipulateur d'objets.
«La question du droit des robots sera importante à terme non seulement
pour les roboticiens mais pour la société en général, explique-t-il. Je ne suis
pas sûr que cela sera très différent de la question du droit des animaux,
débattue actuellement. Nous protégeons nos animaux de compagnie contre toutes
sortes d'abus, mais en même temps traitons d'autres espèces comme des bêtes de
somme. De même, nous nous comporterons différemment selon les catégories de
robots. Peut-être voudrons-nous que les robots domestiques restent des produits
ménagers qui ne manifestent pas d'émotions. Un lave-vaisselle devrait rester un
lave-vaisselle. Les robots pour enfants occuperont vraisemblablement un rôle de
chien ou de chat. Et je pense que l'octroi de droits équivalents pour ces deux
catégories de compagnons paraîtra naturel dans cinquante ans.»
Au Japon, la question va se poser plus tôt que cela, tant la robotique occupe déjà une place importante dans le quotidien. Le vieillissement de la population posant des problèmes en termes de main-d'œuvre pour les entreprises ou pour l'aide aux personnes âgées, laboratoires et collectivités, pressés par le gouvernement, investissent énormément dans le domaine.
Avec une approche très pragmatique, le Ministère de l'économie japonais travaille à la rédaction d'une directive sur la sécurité liée à l'usage des robots. La commission créée à cet effet en décembre 2006 ne devrait pas se prononcer pour une distinction entre robots et machines. Le fabricant sera toujours tenu pour responsable des agissements de sa création, sauf si ses instructions n'ont pas été respectées. La directive gouvernementale exigera des fabricants qu'ils assurent un suivi très sérieux des robots accomplissant des services à la personne. Ils devront enregistrer le moindre incident et le signaler à l'AIST, qui se chargera d'en tirer les conclusions.
En Corée du Sud, pays également très avancé en matière de robotique et grand rival du Japon dans ce domaine, une «charte éthique des robots» devrait être rédigée cette année. Le texte s'inspirera des principes édictés par l'auteur de science-fiction Isaac Asimov. Les robots ne doivent pas s'en prendre aux humains ou permettre à des humains de faire du mal. Les robots doivent obéir aux humains à moins que cela ne contredise la première loi. Les robots doivent assurer leur protection si cela ne contredit pas les autres lois.
Au Japon, la question va se poser plus tôt que cela, tant la robotique occupe déjà une place importante dans le quotidien. Le vieillissement de la population posant des problèmes en termes de main-d'œuvre pour les entreprises ou pour l'aide aux personnes âgées, laboratoires et collectivités, pressés par le gouvernement, investissent énormément dans le domaine.
Avec une approche très pragmatique, le Ministère de l'économie japonais travaille à la rédaction d'une directive sur la sécurité liée à l'usage des robots. La commission créée à cet effet en décembre 2006 ne devrait pas se prononcer pour une distinction entre robots et machines. Le fabricant sera toujours tenu pour responsable des agissements de sa création, sauf si ses instructions n'ont pas été respectées. La directive gouvernementale exigera des fabricants qu'ils assurent un suivi très sérieux des robots accomplissant des services à la personne. Ils devront enregistrer le moindre incident et le signaler à l'AIST, qui se chargera d'en tirer les conclusions.
En Corée du Sud, pays également très avancé en matière de robotique et grand rival du Japon dans ce domaine, une «charte éthique des robots» devrait être rédigée cette année. Le texte s'inspirera des principes édictés par l'auteur de science-fiction Isaac Asimov. Les robots ne doivent pas s'en prendre aux humains ou permettre à des humains de faire du mal. Les robots doivent obéir aux humains à moins que cela ne contredise la première loi. Les robots doivent assurer leur protection si cela ne contredit pas les autres lois.
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