dimanche 14 février 2016

Les différents futurs



On peut distinguer plusieurs futurs. En fait, je parle ici de futurs par raccourci. Il faudrait plutôt parler de visions du futur.

Mentionnons d’emblée que toute vision futuriste sera soit teintée d’optimisme, soit de pessimisme. On peut parler de futur euphorisant et de futur anxiogène. Ainsi, respectivement, les fictions utopiques (l’abbaye de Thélème dans Gargantua) et les fictions post-apocalyptiques (Waterworld).

Certaines visions sont périmées, obsolètes. Elles ont jadis anticipé l’avenir. C’est le futur d’autrefois. Ainsi 2001, l’Odyssée de l’espace ou 1984

Certaines perspectives impliquent des engins ou des actions irréalisables. C’est le futur impossible. Par exemple, La Machine à explorer le temps de Wells ou Voyage au centre de la terre de Verne.

À l’opposé, on peut imaginer le développement d’inventions qui existent actuellement à l’état de prototypes ou qui sont en l’état encore trop onéreuses pour le commun des mortels. C’est le futur déjà là. En guise d’illustration de cette catégorie : populariser la voiture autoguidée ou le voyage dans l’espace autour de la Terre.

Restent trois types d’anticipations : celles qui portent sur le futur proche, celles qui prospectent le futur lointain et celles qui spéculent sur le futur extrême.

Plus le futur est proche, plus l’imagination du visionnaire est contrainte par la réalité contemporaine (pour autant que celui-ci n’opte pas pour le fantastique, le délire ou le farfelu). 

On peut se prêter à supposer ce que serait le monde dans les cinq - dix prochaines années. C’est le futur proche. Il n’est pas aventureux d’imaginer l’arrivée massive de robots de compagnie, ni la montée des océans qui inonderait certains ports.

L’exercice se complique quand il porte sur les cinquante ou les cent prochaines années. Qui (à part certains génies) en 1950 pouvait prévoir pour l’an 2000 Internet et ses applications ? Comment évoluera le climat ? Le commerce ? L’enseignement ?

Enfin, quand il s’agit d’imaginer notre monde dans cent mille ans et plus, la vision ne peut que céder à la fantaisie la plus totale, comme dans Le Voyageur imprudent de Barjavel. Presque tout devient possible, le retour à la vie campagnarde, comme une fédération galactique du genre Star Trek.

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