mercredi 17 février 2016

Pourquoi la quête de l'immortalité se traduit-elle si peu en actes?



La Foi et l’Immortalité. 

Il semble que, dès lors que l’on croie en une vie après la mort, cette espérance soit incompatible avec le désir de se donner les moyens de devenir immortel, pourtant l’une des aspirations majeures de l’espèce humaine, comme l’atteste l’Épopée de Gilgamesh (tablettes 9-12), vieille de près de quatre mille ans. 

Les croyants transforment leur quête de l’immortalité en espérance, laquelle n’est qu’un pari qui tait son nom (sauf chez le philosophe Pascal). Le problème, c’est que cette espérance réduit les hommes et les femmes à demeurer passifs en acceptant la dégénérescence, à baisser les bras face au vieillissement, donc à renoncer à toute entreprise concrète qui permettrait de réaliser ce rêve de mortel. 

Du reste, la Bible condamne indirectement le désir de vivre à jamais. Il existe un second arbre dans le paradis, l’Arbre de vie. Et à celui-là, Dieu interdit qu’on y touche (Genèse, 3, 22). Après qu’Adam a croqué la pomme de la connaissance, son Créateur déclare : « Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous (= un Dieu), pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement. »

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