À quoi serviront les robots de demain ? Bien sûr, on peut imaginer un robot totalement inutile, un artiste chercheur théoricien, par exemple. Mais j’aime à croire que les robots de compagnie, en particulier, seront dotés de fonctions qui rendent service aux être humains.
Or, le
visionnaire des robots, Asimov (Isaac Asimov, Le Cycle des Robots 6, Les robots et l’empire, J’ai lu, 1986,
chapitre 63, p. 428 – 429.), avait formulé, entre autres, parmi les lois de la
robotique :
- Loi Zéro : Un robot ne doit causer aucun mal à l'humanité, ou, faute d’intervenir, permettre que l’humanité souffre d’un mal.
- Première Loi : Un robot ne doit causer aucun mal à un être humain, ou, faute d’intervenir, permettre qu’un être humain souffre d’un mal, sauf en cas de violation de la Loi Zéro de la Robotique.
On peut
en déduire que le robot personnel devra protéger activement son « compagnon ».
Impossible de demeurer passif en cas de danger, de menace, de péril.
Bon.
Pauvre robot !
Que
signifie au juste protéger un
individu ? Si ce dernier devient boulimique, son robot perso va-t-il l’empêcher
de manger ? Comment ?
Le
problème que va rencontrer l’automate, c’est que, chez le sujet humain, le « moi »
est complexe, pluriel. Certes, sa conscience désire la santé, mais une part de
lui-même contrarie cette aspiration, ne se donnant pas les moyens de l’assurer.
Pour illustrer cette tendance, je pense au fumeur, à l’alcoolique, au paresseux
qui néglige l’activité physique, etc.
Comment,
dans de tels cas, le robot va-t-il intervenir, pour protéger l’intéressé,
malgré lui ? Il ne pourra se contenter d’une mise en garde verbale :
ce serait inefficace. Va-t-il dès lors épier jour et nuit les gestes de son maître ?
On peut supposer que celui-ci va déployer mille ruses pour échapper aux bons
soins de son serviteur.
On le
voit, l’avenir du robot de compagnie, c’est la folie, puisqu’il sera incapable
d’accomplir sa mission. Oui, je pressens dans l’avenir que beaucoup de robots
pèteront les plombs…
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